dimanche 23 août 2009

EDITORIAL: «Le Reporter» a deux ans!

«Sommes-nous nés tard dans un monde où tout a été déjà dit et inventé? A ce qu’on dit, il n’y a plus de place sur l’échiquier médiatique burkinabè pour de nouveaux venus. D’aucuns ont tenté de nous décourager afin que nous ne nous lancions pas dans cette aventure. Car, selon eux, sans moyens financiers colossaux ni soutiens politiques puissants, c’est un saut périlleux dans une arène infernale. Après de longs mois de réflexion, nous avons choisi de surpasser nos craintes de l’échec et de franchir le pas pour prendre le risque de nous soumettre au jugement de l’histoire sur le bien-fondé ou non de notre engagement. Après tout, il n’y a pas que sur le plan médiatique que la vie est dure au Faso’. Pour autant, des initiatives se développent par des acteurs dans des domaines et secteurs divers avec des fortunes diverses. Il n’y a que ceux qui n’entreprennent rien qui ne connaissent pas l’échec». Ce sont les toutes premières phrases écrites dans «Le Reporter» (Voir notre Editorial dans le N°001 de Juillet 2007).
Nous voici en juin 2009. Deux ans se sont écoulés depuis la création du Journal en juin 2007. Voici donc deux ans qu’est né Le Reporter, dans un contexte politico-médiatique presque vicié où il n’y a pratiquement de place que pour les persévérants. En nous lançant dans cette aventure, nous mesurions les enjeux. Nous savions bien que ce ne serait pas une partie de plaisir. Mais notre rêve de contribuer à l’enracinement d’une gouvernance démocratique fondée sur des valeurs éthiques et morales est si fort que les montagnes de difficultés que nous avons rencontrés et continuons de rencontrer sur notre chemin, ne nous ont pas découragés. Notre engagement était d’autant plus fort que le contexte sociopolitique de notre pays était et est aujourd’hui encore, marqué par une mort lente de la morale. Entre le règne d’un système politique usé et verrouillé autour de clans familiaux et d’affaires qui se refusent à toute idée d’alternance, la démission d’une classe intellectuelle et politique (qui se satisfait de prébendes et autres avantages indus) et la paupérisation continue des masses qui assistent impuissantes à leur marginalisation continue, il nous a semblé utile d’apporter notre modeste contribution à l’éveil des consciences sociales. Nous aurions pu le faire en créant un parti politique, une association ou autre structure. Mais conscient que c’est dans le domaine des médias que nous pourrions le mieux faire œuvre utile pour la communauté nationale, nous avons opté en toute indépendance de créer «Le Reporter», un journal au service de l’intérêt général. Certains, toujours prompts à tuer les initiatives, nous avaient prédit une disparition rapide de l’univers médiatique. D’autres, tapis dans l’ombre, ont tenté et continuent de tenter de passer à l’acte de liquidation de notre Journal. Mais c’était sans compter avec la force de notre engagement et la foi en l’avenir qui étaient et demeurent nos armes secrètes. C’était aussi sans compter avec les besoins des lecteurs en informations vraies et suffisamment fournies, notamment sur la gestion des affaires publiques. Ainsi, en deux ans, nous avons tenu notre engagement d’être au rendez-vous, chaque mois, avec nos lecteurs. Sans interruption!
Après deux ans, malgré ces difficultés de toutes sortes, du fait de la modicité pour ne pas dire de l’absence de moyens matériels et financiers à la hauteur de nos ambitions, nous sommes heureux de constater que nous ne nous sommes pas trompés. Le positionnement progressif de ce Journal parmi ceux qui comptent au Burkina Faso, nous conforte que notre engagement a le soutien de milliers de Burkinabè qui ne cessent de nous manifester leurs encouragements au fil des parutions. Grâce à ces milliers de fidèles lecteurs à travers le territoire national et à l’extérieur du Burkina, «Le Reporter» a pu se frayer lentement mais sûrement son chemin. Et poursuit sa longue marche vers son affirmation et sa consécration comme la voix des sans voix, notamment par la mise à nu des inconduites des prédateurs de la république et la promotion des initiatives porteuses d’espoirs, de lendemains meilleurs pour tous.
Dans cette dynamique, et pour répondre à la forte demande de notre lectorat, nous avons entrepris de passer de la périodicité mensuelle à celle bimensuelle. A compter de juillet 2009, «Le Reporter» paraîtra deux fois par mois: le 1er et le 15. C’est encore un autre challenge de taille que nous comptons relever avec l’appui de nos lecteurs et de tous ceux qui croient à la nécessité d’une presse plurielle, indépendante et crédible.
A nos lecteurs, nous demandons un effort supplémentaire pour nous permettre de faire face aux nouvelles exigences de renforcement de l’équipe de Rédaction, du fonctionnement quotidien de l’entreprise et des nombreuses charges qui ne cesseront d’augmenter avec le passage au bimensuel. Votre journal coûtera 500 FCFA à compter de juillet 2009. Evidemment, nous nous efforcerons, autant que possible, à rendre le contenu plus riche: des infos plus utiles, plus dynamiques et plus proches de vous!
Forts des enseignements de ces deux années d’existence, nous continuerons nos efforts d’investigation pour vous donner satisfaction à chaque édition. «Le Reporter» restera indépendant.
La Rédaction

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