lundi 16 mars 2009

Merci!

Suite au message de menaces de mort que nous avons reçu (Voir Le Reporter N° 20 de février 2009), vous avez été très nombreux à nous témoigner votre soutien. Nous remercions toutes les personnes physiques ou morales qui se sont mobilisées pour dénoncer et condamner cette grave atteinte à la liberté de la presse, interpeller et exiger des autorités que soit démasqué le ou les sinistre(s) individu (s) qui se cachent derrière le «nom» de Compaoré Issouffou Yandé. Nous avons porté plainte contre le sieur Compaoré ou prétendu tel. Les autorités en charge de la sécurité semblent avoir pris les choses au sérieux et nous ont montré quelques signaux de bonne foi. Nous avons fait et continuerons de faire notre travail. Nous osons espérer que ceux qui sont payés pour mettre hors d’état de nuire les auteurs de telles vilénies feront le leur.
A tous nos lecteurs, à tous les démocrates et tout le peuple de citoyens honnêtes de ce pays, nous voudrions les rassurer que leur soutien multiforme est pour nous une source inépuisable de renouvellement de notre engagement. Nous étions conscients depuis le tout premier numéro du «Reporter», des enjeux et nous l’avons annoncé en ces termes: «Nous rêvons d’un Burkina Faso où le pauvre suscite chez le riche, compassion et solidarité; où le faible bénéficie de la protection des forts; où la solidarité n’est pas seulement un slogan mais une valeur essentielle dans nos rapports avec les autres; où toute vie humaine est sacrée; où le culte de la personnalité et la réussite sociale à courte échelle sont bannis; où la politique n’est pas l’apanage des médiocres, des méchants et autres marchands d’illusions; où le peuple mérite respect et considération». Tel est le sens de notre engagement. Nous ne cherchons ni à plaire ni à déplaire. Nous voulons simplement faire notre travail avec professionnalisme. A tous ceux qui souhaitent et espèrent sincèrement une démocratisation réelle de notre société, nous les invitons à se réveiller. Car le quidam qui nous a envoyé ce mail mortel nous invitent, sans le savoir, à sonner le réveil des consciences sociales somnolentes pour enfin faire comprendre à tous ceux qui s’arrogent le droit de vie sur les autres, que trop, c’est vraiment trop! Nul, quelle que soit sa puissance, son pouvoir, n’a le droit de vie sur les autres. La constitution burkinabè ne garantit-elle pas l’égalité de tous les citoyens devant la loi ainsi que le droit inaliénable à la vie? Par notre silence, nous avons laissé les assassins tuer et brûler Norbert Zongo et ses compagnons le 13 décembre 1998. Par notre silence encore, nous allons les encourager à récidiver puisqu’ils sont toujours dans la nature. Nous devons organiser la résistance, pas seulement pour les journalistes du «Reporter» et Newton Ahmed Barry de «L’Evènement», mais aussi pour tous ceux qui vivent sur le territoire du Burkina Faso.
La Rédaction

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire