Des chercheurs burkinabè sont à la recherche d’un vaccin contre le paludisme. Si les essais cliniques sont concluants et que les autorités de régulation approuvent les résultats, un nouveau vaccin devrait être disponible dans cinq ans environ. Le docteur Halidou Tinto conduit le projet. Il s’en explique.
«Le Reporter»: Docteur, comment éviter le palu?
HalidouTinto: Le meilleur moyen pour éviter le paludisme reste la prévention. En l’absence d’un vaccin disponible, il y a tout de même un moyen de prévention qui a fait ses preuves. Il s’agit de l’utilisation des matériaux imprégnés d’insecticide. Le moyen le plus connu dans ce domaine est la moustiquaire imprégnée, actuellement accessible partout. En plus de cela, il faut imprégner les rideaux (si possible) et protéger les ouvertures des maisons (portes et fenêtres) avec du grillage pour empêcher les moustiques d’y accéder. Tous ces moyens mis ensemble peuvent considérablement contribuer à vous permettre d’éviter le paludisme.
Vous expérimentez actuellement un nouveau vaccin contre le paludisme. Les essais cliniques sont-ils concluants?
Ce vaccin se trouve dans son processus de développement en phase 3, qui est la phase qui précède la mise du vaccin sur le marché pour qu’il soit accessible aux populations. Il a déjà été testé chez plus de 1000 enfants en phase 2 en Afrique et il n’a été rapporté aucun problème de sécurité lié au vaccin. De plus, il a montré une efficacité dans la réduction du paludisme simple et du paludisme grave. D’autres tests sont en cours de finalisation pour compléter toutes ces informations et les résultats pourront être publiés d’ici la fin de l’année. Toutes ces données nous rassurent et nous confortent quant à la nécessité d’entamer la dernière ligne droite (phase 3) qui nous conduira à l’enregistrement de ce vaccin auprès des autorités de régulation.
Le vaccin pourrait-il être disponible avant 2010?
C’est ce qu’on aurait tous espéré, mais il n’est pas possible que des informations suffisantes et crédibles soient collectées dans ce délai. Le développement d’un vaccin est un long processus et à l’étape où nous nous trouvons actuellement, il nous faut encore au moins 4 ans pour accomplir la phase 3 dont je parlais tantôt. Il faut donc attendre l’horizon 2012-2013 pour avoir les premiers résultats des tests que nous allons effectuer. Si ces résultats sont concluants et j’insiste là-dessus, s’ils sont concluants, il faudra ensuite soumettre un dossier aux autorités de régulations qui, au vue des données, vont donner leur ‘’feu vert’’ pour la mise de ce vaccin sur le marché. Ce qui veut dire que nous ne pouvons pas espérer rendre accessible ce vaccin aux populations avant 5 ans environ.
J’en profite pour remercier et solliciter la SONABEL afin que le processus d’électrification de Nanoro actuellement en cours et qui est une condition essentielle à la mise en œuvre de ce projet puisse s’effectuer dans les délais prévus. Sinon nous courrons le risque de connaître un retard dans la mise en œuvre d’un projet qui est déjà, en lui-même, un très long processus.
Propos recueillis par Hervé D’AFRICK
«Le Reporter»: Docteur, comment éviter le palu?
HalidouTinto: Le meilleur moyen pour éviter le paludisme reste la prévention. En l’absence d’un vaccin disponible, il y a tout de même un moyen de prévention qui a fait ses preuves. Il s’agit de l’utilisation des matériaux imprégnés d’insecticide. Le moyen le plus connu dans ce domaine est la moustiquaire imprégnée, actuellement accessible partout. En plus de cela, il faut imprégner les rideaux (si possible) et protéger les ouvertures des maisons (portes et fenêtres) avec du grillage pour empêcher les moustiques d’y accéder. Tous ces moyens mis ensemble peuvent considérablement contribuer à vous permettre d’éviter le paludisme.
Vous expérimentez actuellement un nouveau vaccin contre le paludisme. Les essais cliniques sont-ils concluants?
Ce vaccin se trouve dans son processus de développement en phase 3, qui est la phase qui précède la mise du vaccin sur le marché pour qu’il soit accessible aux populations. Il a déjà été testé chez plus de 1000 enfants en phase 2 en Afrique et il n’a été rapporté aucun problème de sécurité lié au vaccin. De plus, il a montré une efficacité dans la réduction du paludisme simple et du paludisme grave. D’autres tests sont en cours de finalisation pour compléter toutes ces informations et les résultats pourront être publiés d’ici la fin de l’année. Toutes ces données nous rassurent et nous confortent quant à la nécessité d’entamer la dernière ligne droite (phase 3) qui nous conduira à l’enregistrement de ce vaccin auprès des autorités de régulation.
Le vaccin pourrait-il être disponible avant 2010?
C’est ce qu’on aurait tous espéré, mais il n’est pas possible que des informations suffisantes et crédibles soient collectées dans ce délai. Le développement d’un vaccin est un long processus et à l’étape où nous nous trouvons actuellement, il nous faut encore au moins 4 ans pour accomplir la phase 3 dont je parlais tantôt. Il faut donc attendre l’horizon 2012-2013 pour avoir les premiers résultats des tests que nous allons effectuer. Si ces résultats sont concluants et j’insiste là-dessus, s’ils sont concluants, il faudra ensuite soumettre un dossier aux autorités de régulations qui, au vue des données, vont donner leur ‘’feu vert’’ pour la mise de ce vaccin sur le marché. Ce qui veut dire que nous ne pouvons pas espérer rendre accessible ce vaccin aux populations avant 5 ans environ.
J’en profite pour remercier et solliciter la SONABEL afin que le processus d’électrification de Nanoro actuellement en cours et qui est une condition essentielle à la mise en œuvre de ce projet puisse s’effectuer dans les délais prévus. Sinon nous courrons le risque de connaître un retard dans la mise en œuvre d’un projet qui est déjà, en lui-même, un très long processus.
Propos recueillis par Hervé D’AFRICK
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