Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a tenu le 14 février dernier une Assemblée générale à Ouagadougou.Parmi les grandes décisions, figure cette motion de condamnation des menaces de mort proférées à l'encontre de journalistes burkinabè.
"Considérant le message électronique en date du 20 janvier 2009 et signé d’un certain COMPAORE Issouffou Yandé proférant des menaces de mort contre les journalistes du mensuel «Le Reporter» et du bimensuel «L’Evénement»;
Considérant que ces menaces constituent des violations graves des libertés d’information et de presse reconnues et garanties par notre loi fondamentale ainsi que notre code de l’information ;
Considérant le rôle capital d’une presse libre et indépendante dans l’information et l’éducation du peuple ainsi que pour la consolidation de la démocratie ;
Considérant le précèdent que constitue l’assassinat du journaliste émérite Norbert ZONGO et de ses trois compagnons que l’auteur des menaces rappelle et revendique avec cynisme;
Considérant que ces menaces interviennent suite à la parution du numéro 19 du journal «Le Reporter» faisant état du rapport 2006 de la Cour des Comptes;
Considérant que les faits dénoncés dans ce numéro participent de la dénonciation des faits présumés de corruption et partant s’inscrivent dans la lutte contre ce fléau menée par le REN-LAC;
Nous participantes et Participants à la 9ème Assemblée Générale Ordinaire (AGO) du REN-LAC, tenue à l’ABMAQ à Ouagadougou le 14 février 2009:
-Dénonçons et condamnons sans réserve les menaces de mort à l’encontre des journalistes dans l’exercice de leur métier et plus particulièrement les menaces visant à décourager ces derniers de la lutte contre la corruption ;
-Appelons l’opinion publique nationale, africaine et internationale à se mobiliser et à soutenir les journalistes menacés ainsi que le REN-LAC dans sa lutte quotidienne contre la corruption ;
-Exigeons de l’Etat Burkinabè la prise de mesures concrètes et immédiates afin de :
1 – assurer la sécurité physique et morale des journalistes menacés ainsi que la sécurité des organes de presse concernés ;
2- rechercher, appréhender et punir conformément aux lois en vigueur les auteurs de tels actes attentatoires aux libertés publiques ;
3- rouvrir et instruire de façon sérieuse le dossier Norbert ZONGO afin de mettre fin à la culture de l’impunité qui constitue un terreau fertile aux nombreuses violations des droits humains.
Fait à Ouagadougou, le 14 février 2009
L’Assemblée Générale Ordinaire
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