samedi 17 janvier 2009

AFFAIRE A SUIVRE...: Apollinaire Compaoré sort ses griffes

Le président du Conseil d’administration de Telecel Faso s’est senti sérieusement frustré suite à la publication de notre article intitulé «Affaire Telecel: Apollinaire Compaoré agresse un huissier», dans Le Reporter N°18 de décembre 2008. Il a pris sa plume et a «pondu» ce droit de réponse qu’il nous a fait parvenir.

Par la présente, permettez à un citoyen burkinabé victime d’un acharnement médiatique sans pareil dans notre pays, d’oser vous apporter en guise de droit de réponse ses vérités sur une affaire banale et de défendre de son droit et de sa légitimé que des «apprentis avocats» devenus «journalistes avocats» en leur temps perdu veulent bafouer. Confère «Le Reporter» n° 18 de décembre 2008 page 12.
Faites le constat avec moi, que les journaux qui ont couvert ces avocats masqués dans leurs colonnes ont fait l’amère expérience de leur confiance trahie et vous n’échapperez pas à cette sanction divine.
Comme l’a dit quelqu’un on peut tromper le peuple un moment mais pas à tout moment. Battus en droit et légalité dans une affaire dite TELECEL-FASO, la partie adverse et son conseil ne cessent d’utiliser les médias pour se donner bonne conscience. Cet acharnement médiatique dont je suis la victime vise plus ou moins à me dénigrer sans succès. Un simple décryptage des articles illustre parfaitement cette triste réalité.

Me pousser à la faute

Incapables de ruminer leur échec, ils veulent me pousser à la faute. Tourner l’opinion contre ma personne, et me présenter comme un ennemi de la justice pour espérer la retourner. Ils ont failli réussir leur sale besogne. Harcelé jusqu’à mon dernier retranchement, ils ont commis eux-mêmes la faute qui m’a permis de leur faire comprendre que «trop c’est trop». Certes qu’on pourrait voir dans ma réaction une atteinte à la justice de mon pays, mais rien de cela. Pas à cette justice qui a dit le droit, qui m’a réhabilité dans ma dignité, mon honneur, ma légitimité.

Le ver dans le fruit

Le monde de la justice est un tout comme la société, il serait difficile et impossible de juger de la probité de toutes ses composantes. Tout aussi l’on ne devrait pas par la faute de certains véreux jeter l’opprobre sur l’ensemble du monde de la justice. Ainsi explicité vous comprendrez bien que le travail de sape effectué par certains «avocats journalistes» excellents dans la désinformation ne font pas honneur au monde de la justice.
Sinon, comment expliquer que le conseil d’ETISALAT qui n’est plus actionnaire à TELECEL FASO, par huissier interposé vienne interrompre un conseil d’Administration sous le prétexte de délivrer une «sommation». Est-ce pour la première fois que Monsieur Apollinaire COMPAORE reçoit-il une sommation ou un acte de justice? Pourquoi Maître Emmanuel MINOUNGOU s’est-il laissé abuser? Est-ce pour plaire à son frère Maître Keré ?
S’il y a un défi lancé à la justice dans cette affaire, cela vient de la part de ces hommes de droit qui croient pouvoir utiliser la force du droit pour imposer leur dictature aux autres. Le ver est donc dans le fruit. Dans cette affaire, Monsieur Apollinaire COMPAORE ne s’attaque pas à la justice qui souille l’image de notre justice en abusant des procédures et d’actes de justice pour assouvir des desseins avoués mais inavouables.
Face à la justice de son pays Monsieur Apollinaire COMPAORE se comportera en justiciable respectueux mais face à des mauvais perdants de ce monde qui veulent jouer avec la vie des autres, il manifestera toujours contre l’arbitraire l’acharnement et les abus de pouvoir.

Apollinaire COMPAORE
PCA de TELECEL FASO


NDLR: Grand merci, monsieur Apollinaire Compaoré, pour ce droit de réponse censé éclairer nos lecteurs sur les circonstances des faits relatés dans Le Reporter de décembre 2008, rapportant votre agression à l’encontre d’un huissier, Me Emmanuel Minoungou. Votre écrit qui reste muet sur les faits et très prolixe en insinuations hasardeuses mérite de notre part quelques remarques:
D’abord, dans votre profession de mauvaise foi, vous ne niez nulle part les faits vous incriminant: l’agression d’un huissier dans l’exercice de ses fonctions. Bien au contraire, à demi-mots, vous confessez avec hardiesse votre forfait et affirmez sans sourciller: «Certes qu’on pourrait voir dans ma réaction une atteinte à la justice de mon pays, mais rien de cela». Ainsi, pour vous, séquestrer un huissier et détruire ses actes n’est qu’une «affaire banale» comme vous l’avez du reste écrit. Avouons-le, seul un gourou nommé Apollinaire Compaoré peut oser le penser.
Ensuite, vous vous estimez victime d’un acharnement médiatique. C’est à croire que le loup désespéré finit par se prendre pour un agneau. Sinon, comment croire que celui qui traite les autres «d’apprentis avocats», «journalistes avocats», qui prophétise à ses moments d’illumination sur des «sanctions divines» à l’encontre des journalistes qui osent parler de lui, qui séquestre impunément un huissier, puisse crier à l’acharnement dès lors que l’on fait cas de ses turpitudes?
«Face à la justice de son pays Monsieur Apollinaire Compaoré se comportera en justiciable respectueux…», dites-vous. Décidément, c’est l’hôpital qui se moque de la charité! Etre un justiciable respectueux de la justice, c’est d’abord et avant tout être respectueux des auxiliaires de justice qui l’animent. Comment peut-on soi-même avoir recours à des huissiers de justice pour servir ses actes et agresser ces mêmes huissiers quand en retour ils viennent vous servir des actes? Ce n’est certainement pas nous, profanes du droit, qui vous apprendrons, monsieur Apollinaire Compaoré, que lorsqu’on refuse de recevoir un acte d’huissier, on le fait avec courtoisie et respect et non avec brutalité et violence: c’est une simple question d’éducation et de civilité!
Enfin, Apollinaire Compaoré nous fait une grande révélation. Dans cette affaire, nous apprend-il, il ne s’attaque pas à la justice mais à des individus véreux infiltrés dans le monde de la justice. Si Apollinaire Compaoré affirme que la justice est infiltrée par des individus corrompus, qui oserait le contester? Certainement pas nous, car il faut parier qu’il sait de quoi il parle…! Qui mieux que le pêcheur saurait parler de poissons!
En tout état de cause, rassurez-vous, Apollinaire Compaoré: tant que l’affaire
TELECEL sera d’un quelconque intérêt pour Le Reporter, sous quelque angle que ce soit, notre journal en fera écho avec toute l’indépendance qui constitue son crédo, ne vous en déplaise!
Affaire à suivre…
La Rédaction

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