samedi 7 mars 2009

AIDE DE L’IRAN A L’AFRIQUE: Cadeau empoisonné!

Dans certains quartiers défavorisés d’Afrique, ont lieu des conversions au chiisme moyennant des sommes d’argent. Elles sont le fruit de recruteurs Iraniens qui sillonnent les villes du continent en quête de nouveaux «soldats». A ce prosélytisme d’un genre nouveau, il faut ajouter les accords commerciaux et bilatéraux que le pouvoir de Téhéran signe avec les capitales africaines.
D’après l’agence Fars, en décembre 2008, Mohammad Reza Baqeri, le vice ministre iranien des Affaires étrangères en charge des pays arabes et de l’Afrique, a déclaré que la république islamique étudiait «une présence à long terme sur le continent africain». Le diplomate se réjouissait aussi que les liens commerciaux entre l'Iran et les pays africains connaissent un élargissement. Car poursuivait-il, désormais, «le terrain est préparé pour l'expansion des relations mutuelles». De la construction d'une usine de fabrication de tracteurs en Ouganda, en passant par l'envoi de médecins iraniens en Afrique du Sud et l'établissement d'une ligne d'assemblage de voitures fabriquées en Iran (Samand) au Sénégal, les Mollahs font eux aussi de l’Afrique un objectif stratégique majeur dans leur quête de légitimité internationale et dans le concert des puissances émergentes.
Contrairement à l’invasion chinoise qui est très médiatisée, suscitant jalousie et rancœurs, le pays des Ayatollah est en train de se positionner solidement en Afrique. A cette fin, il a opté pour la discrétion.

Lorsque les contrats sont signés…

De fait, L’Iran développe depuis quelques années, des relations très privilégiées avec plusieurs pays africains. Selon des sources concordantes, les autorités iraniennes ont établi des «partenariats» avec certains Etats africains, et dont les contours sont assez obscurs. Les déplacements des envoyés spéciaux du président Mahmoud Ahmadinejad dans les capitales africaines sont accompagnés de grosses promesses et d’aides sur les plans économique, technologique, social et culturel.
Le plus grave cependant, est le fait que ces «partenariats» qui sont souvent conditionnés, ne sont pas très respectés. En effet, dans la plupart des cas, lorsque les contrats sont signés par les deux parties, quelques hommes d’affaires iraniens s’installent dans les pays et exploitent les richesses qu’ils envoient en Iran. Les investissements se limitent à la construction de quelques hôpitaux et centres culturels. Ces derniers qui sont censés promouvoir l’éducation et la culture locale, servent en réalité à l’endoctrinement des jeunes à la cause Chiite, au prosélytisme et au radicalisme, selon les mêmes sources. Ces centres octroient même des bourses d’études aux étudiants africains. Sauf que lorsqu’ils arrivent sur place, ils découvrent une autre réalité. A la place des enseignements universitaires ordinaires, ils reçoivent plutôt une éducation centrée sur la doctrine Chiite. En contrepartie de cette «fameuse aide», le gouvernement iranien attend des Africains, un vote en sa faveur aux Nations Unies, notamment au sujet de son projet de développement du nucléaire.
En définitive, comme la plupart des «soutiens» des pays du Nord ou des pays émergents aux pays du Sud, l’aide de l’Iran en Afrique est un cadeau empoisonné. L’histoire du Soudan en est une parfaite illustration. L’Iran était l’un des fournisseurs d’armes aux autorités locales. Ces armes ont servi au massacre de civils chrétiens au Sud du Soudan.
Sandra JOLY et Martin Luther MBITA

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